Étude stratégique sur le coût de l’eau au Maroc : Vers une meilleure optimisation et régulation
Rabat, le 14 février 2025 – La Commission Nationale de l’Eau (CNE) a tenu une réunion stratégique ce jour, sous la présidence de Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau. Composée des représentants du Chef du Gouvernement, du Ministère de l’Intérieur, du Ministère de l’Économie et des Finances, du Ministère de l’Equipement et de l’Eau, du Ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, du Ministère de la Transition Energétique et du Développement Durable, et de L’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable, cette commission a examiné les conclusions d’une étude approfondie sur les coûts réels de l’eau au Maroc.
L’ordre du jour a porté sur l’analyse des coûts de mobilisation, de production, de transport et de distribution de l’eau, ainsi que sur l’identification des leviers d’optimisation du système de recouvrement, afin d’éclairer les décisions stratégiques du secteur. L’étude a pris en compte l’ensemble des usages de l’eau.
Lors de son allocution d’ouverture, Nizar Baraka a souligné l’importance de cette étude, qui s’inscrit dans le cadre des Hautes Orientations Royales visant à assurer une gestion efficace et durable des ressources en eau.
Les principaux enseignements de cette étude mettent en lumière plusieurs points clés :
• Le système de recouvrement actuel ne prend pas en compte l’intégralité des coûts liés à la mobilisation des ressources en eau.
• Une disparité régionale des coûts et des insuffisances dans leur recouvrement, nécessitant une attention particulière ;
• L’impact de la sécheresse sur le coût de l’eau destinée à l’irrigation ;
• Une compétitivité globale des coûts du dessalement au Maroc, confirmée par un benchmark international.
À l’issue des discussions avec les membres de la CNE, Monsieur le Ministre de l’Equipement et de l’Eau a salué cette première étude intersectorielle consolidant l’ensemble des coûts liés aux usages de l’eau. Il a, en outre, donné ses orientations pour :
• Approfondir les pistes d’amélioration du système de gestion et de financement de l’eau ;
• Intégrer la péréquation intra et inter-régionale ainsi qu’inter-métiers dans l’élaboration des stratégies futures ;
• Renforcer la régulation du secteur de l’eau, en s’appuyant sur les meilleures pratiques internationales.
Enfin, Nizar Baraka a rappelé les efforts considérables déployés pour sécuriser l’approvisionnement en eau potable, notamment à travers les projets de transfert interbassins et le développement du dessalement de l’eau de mer. Il a également insisté sur l’importance d’intégrer les énergies renouvelables pour optimiser les coûts et réduire l’empreinte carbone de ces initiatives.